« Je te vois! » Champagny en Vanoise le mardi 8 mars 2022
Agnès Collet a emporté le public dans son spectacle
Mardi soir à la salle des fêtes, le public était clairsemé, mais le spectacle « Je te vois » proposé par Agnès Collet, artiste non-voyante, a emporté les spectateurs dans un tourbillon d’émotions, de rires et de tendresse.
Espiègle quand elle tourne en dérision l’omniprésence des codes digitaux ou l’injonction de jeunisme, tendre quand elle chante les diverses facettes de l’Afrique, Agnès Collet a l’art de surprendre son public et de l’emmener où elle veut.
Une joie de vivre communicative, une voix mélodieuse, des textes tour à tour sensibles, poétiques, drôles, un rythme enlevé, soutenu par la guitare, le ukulélé ou le tambourin : il y avait là tous les ingrédients d’une excellente soirée. Le public l’a bien compris qui n’a pas ménagé ses applaudissements et ses rappels, jusqu’à un rock final.
Françoise Carré – Le Dauphiné Libéré – 8 mars 2022
Agnès Collet – Au Clair de la Terre
Artiste artisan de sa petite entreprise, Agnès Collet propose régulièrement des spectacles très aboutis, la base étant le talent d’écriture et un sens de la musique qui la relie aux folks singers américains, ces artistes rebelles qui font de leur vie un protest song sans concessions aux facilités des spectacles de consommation courante, ceux qu’on écoute un verre à la main en papotant avec les voisins du bar.
Agnès Collet, elle, fait le tour du monde, aussi à l’aise dans un style réaliste à la Woody Guthrie que dans un rock burlesque façon Salvador et Vian dans leurs moments de délire musical
Le spectacle d’Agnès Collet, c’est un bras d’honneur aux aléas de la vie rugueuse, un chant d’amour aux pays d’Afrique, un poème de résistance, une élégie fantasque et ironique du paradoxe existentiel, on vit, on meurt, et entre les deux, on fait ce qu’on peut, on chante pour que ce soit supportable.
On peut aussi noter qu’on peut avoir une belle vision du monde malgré les yeux qui trahissent parfois. Ce qui rappelle une jolie phrase de quelqu’un qui aurait bien aimé ce genre de spectacle, avec d’excellents musiciens*, Maurice Baquet, devenu aveugle à 75 ou 80 ans « Quand j’ai les yeux ouverts, je vois tout noir, mais quand je ferme les yeux, je vous revois tous en couleurs. » (à Colette Crolla, au sujet de Crolla, Doisneau, Prévert et sa contrebande).
*Didier Goret au piano, Nicolas Chelly contrebasse, et Agnès Collet, guitare, ukulélé.
Norbert Gabriel – Revue Culturelle – « Le Blog du Doigt dans l’Oeil »
Agnès Collet a su, par sa personnalité et sa superbe voix, drainer les regards de la salle sur sa personne pleine de dynamisme et d’espièglerie. Un régal pour ceux qui se sont laissés gagner par la joie communicative de cette anti-star, mais grande dame de la chanson française.
Dernières Nouvelles d’Alsace
Gétoufo au Festival d’Avignon du 23 au 25 juillet 2013
C’est toujours un vrai plaisir que de retrouver Agnès COLLET en Avignon, juste pour trois jours cette année…
… mais quels trois jours !
Elle revient cette fois-ci avec son spectacle Gétoufo, itinéraire d’une chanteuse ch’ti bien décidée à réaliser
un tube selon les canons consacrés des hit-parades pour les plus anciens, du Top 50 pour les 30/40 ou de la Star Ac’
pour les plus jeunes…
… mais cela n’empêche pas ses textes d’être intelligents et drôles quand ils visent l’autodérision, sensibles
et poétiques quand elle laisse parler son cœur !
Accompagnée de Xuan LINDENMEYER à la contrebasse et de Mathieu SERRADELL au piano, on ne peut que constater
que ce trio de haute volée a relevé le défi…
… et dément plutôt trois fois qu’une le titre du spectacle !
Jean-Yves Bertrand – revue-spectacle.com
voir l’article
Agnès Collet dans « Gétoufo »
Dans ce nouveau spectacle Agnès Collet se lance dans un show mini Broadway burlesque et drôlissime. Si Marie Dubas et Cab
Calloway avaient eu une fille, ç’aurait pu être cette Agnès Gétoufo. Mais peut-être avez-vous oublié Marie Dubas ? Vous n’étiez
pas à l’ABC en 1935-36 quand elle triomphait ? Bon, c’était une formidable performeuse scénique, « Le tango stupéfiant » c’est
elle. Mais peut-être avez vous oublié Cab Calloway ? Bon, c’était un formidable musicien qui a dompté l’orchestre du Cotton Club,
et qui a créé l’inoubliable Minnie the Moocher (repris dans les Blues Brothers dans les années 95). De cette fusion virtuelle,
Agnès Collet a créé Gétoufo, comment dire ? Pour le spectacle, elle a tout juste. A la façon d’Annie Cordy, elle ose les costumes
les plus ébouriffants, mais ce qui fait la qualité du spectacle, ce sont des textes très bien écrits, à la façon de Francis
Blanche, on vous emmène gentiment par la main, et on vous retourne comme un crêpe qui n’a rien vu venir. Façon dessin
humoristique, façon Daumier, avec l’autodérision acidulée. Ce qui fait la qualité du spectacle, c’est épatant sur le plan
musical, dans les compositions et avec les excellents musiciens – au piano Franck Prévost, à la contrebasse Xuan Linderneyer, on
fait du rock’drôle, et ça balance bien. Le syndrôme Calloway, on se marre, mais qu’est-ce que c’est bien foutu musicalement.
Ce samedi 19 Novembre, c’était dans un mini Olympia, Les rendez vous d’ailleurs, petite salle mais très bien agencée, très
conviviale, avec une belle scène où l’artiste a de l’espace, où Agnès Collet peut nous servir un frenchy rock à rendre jaloux
Dick Rivers.
Norbert Gabriel – Revue culturelle « Le Doigt dans l’Oeil »
Agnès Collet a sorti en 2008 un très bel album « Le monde à l’envers ». Sur scène, on découvre une femme pleine de contrastes
qui étonne et déroute à chaque chanson. Souriante et tonique, elle sait charmer, avec une belle aisance vocale, dans des styles
musicaux très différents (blues, folk, jazz, rock…). Agnès nous vient du Nord, mais avec ce tempérament de feu, ce contact avec
le public, elle a tôt fait d’installer une chaleur communicative. Souvenirs d’enfance, hommage aux « gueules noires » ou portraits
cocasses de personnages sortis de son pays « Ch’ti » ; c’est une drôle de gamine qui ne se démonte pas quand il s’agit de jouer
du rock’n’roll ou de conter les bons mots volés au détour d’une salle d’attente. L’humour et la poésie font toujours bon ménage,
tendresses et révoltes se complètent subtilement. Aux trois musiciens de talent (piano, percussions et contrebasse), ajoutons
des mélodies que l’on fredonne en quittant la salle et ce spectacle pétille comme une coupe de champagne rosé bien frappé.
Annie Griolet – Petit Format Centre de la Chanson – déc. 2009
Agnès Collet nous a mis la tête à l’envers avec la plupart des chansons de son dernier album « Le Monde à l’Envers » et nous
a entraînés dans des paysages mélodiques irlandais, orientaux, sud américains avant de se déchaîner dans un rock endiablé
sans jamais rien perdre de sa poésie et de son humour, avant de jouer à la « sale gamine » alternant visage polisson et tendre.
Sa voix a des inflexions qui ne sont qu’à elle et témoigne d’une grande maîtrise vocale.
Le Petit Journal – juil. 2009
Agnès Collet, mélodiste jouant des airs de jazz, de blues et de balades, accompagnée de son contrebassiste, a émerveillé
le public présent, en interprétant des chansons de sa propre composition, issues de son dernier album « Le Monde à l’Envers ».
Pleines de métaphores désopilantes et entrecoupées de courtes saynètes humoristiques, ses chansons relataient l’amour et ses
situations inattendues, les maux subis par les femmes, les maux de la jeunesse, de la conception à l’adolescence, ainsi que
sa vision d’un monde moins violent, plus pacifiste. Une chanson de sa création rendait hommage à l’un de ceux qui l’ont inspirée,
Claude Nougaro et son amour des mots ; ainsi qu’une autre, très sincère, en hommage au lourd travail des mineurs de sa région natale,
le Hainaut dans le Nord de la France.
La Vie Quercynoise – juil. 2009
Mélodiste hors pair, Agnès Collet signe, avec Thierry Garcia (réalisation), un album où règnent l’harmonie et la générosité.
Fille aux cheveux de feu, Agnès chante avec un plaisir évident et elle est à l’aise dans une variété de genres musicaux
(du folk-blues au rockabilly). Derrière cette « Sale gamine », sous une fragilité apparente se cache une femme décidée et talentueuse.
Le monde à l’envers ? Pourquoi pas, son grand cœur et son sourire auront tôt fait de nous le retourner à l’endroit.
Petit Format Centre de la Chanson – déc. 2008
Les mots décrivent les sentiments, les mélodies racontent l’émotion. Tout ça avec beaucoup d’humour, parfois un zeste d’autodérision,
mais l’acidité du propos n’empêche jamais la rondeur des notes. Car Agnès sait aussi se montrer cajoleuse. La voix est belle,
tour à tour douce ou exaltée. Parfois elle pousse le cri très loin, mais la tendresse est toujours là. Cri de révolte ou cri du cœur
avec des mélodies qui butinent les fleurs du jazz comme du rock.
Dernières Nouvelles d’Alsace – oct. 2008
Casque d’or, regard ourlé de malice, robe printanière et guitare en bandoulière, Agnès Collet est venue offrir aux habitués
du P’tit Bar de la Mairie de St Ouen d’Attez le chatoyant bouquet de ses chansons cueillies aux bords des chemins de la vie.
Cette grande fille du Nord, la musette remplie à fleur de peau d’humour et de poésie, a chanté avec talent les joies et les
tristesses de son pays du Hainaut mais aussi celles de l’enfance, cette maladie dont on ne guérit jamais. Ressuscitant l’un des plus
beaux textes de Nougaro, empruntant l’accent du Plat Pays de Jacques Brel pour mieux lui rendre hommage, elle va puiser son inspiration
dans les méandres d’une vie dont les aspérités quotidiennes égratignent les heures, se glisser dans l’eau claire des folklores
– retrouver avec bonheur la fraîcheur nostalgique de sa lande – évoquer la féérie des premières années des « jeunes pousses ».
Accompagnée par la haute silhouette de Xuan Lindenmeyer, le visage encadré par les longs rideaux de ses cheveux et son talent
de contrebassiste au bout des doigts, elle visite les sentiments, les situations qui nous modèlent, refusant d’être dupe d’une
vie qui n’a pas toujours le parfum du bonheur.
Energique, au prix d’une timidité vaincue qui ne cherche qu’à prendre sa revanche, Agnès avance en chantant vers les autres
qu’elle subjugue par son indestructible optimisme et sa confiance en l’homme, sachant qu’elle « a du charbon dans les veines
et des coups de grisou » et que son désir est « d’habiter l’espace temps ».
La République du Centre – nov. 2007